Règle 11.2 – Comportement abusif

Règle 11.2 – Comportement irrespectueux et abusif

Un comportement « abusif » comprend les actes ciblés, persistants ou extrêmement vulgaires qui ont pour but d’intimider, de menacer ou de rabaisser une personne, souvent sous la forme d’une attaque personnelle, sans toutefois atteindre le niveau de gravité des comportements décrits à la règle 11.4 – Discrimination.

Remarque : Pour tout comportement visé par la règle 11.2 s’avérant également une infraction à la règle 11.4 – Discrimination, la personne fautive doit être punie en application de la règle 11.4, en plus de se voir imposer toute autre punition dont elle pourrait écoper.

    1. Une punition mineure de banc est imposée à tout officiel d’équipe ou à tout joueur non identifié qui, depuis le banc, fait preuve d’un comportement abusif envers un arbitre ou toute autre personne.

    2. Aucune punition majeure ne peut être imposée en application de la présente règle.

    3. Aucune punition de match ne peut être imposée en application de la présente règle.

    4. Une punition d’inconduite est imposée à tout joueur qui utilise des actions ou des mots irrespectueux ou abusifs envers un arbitre ou toute autre personne.

    5. Une punition d’extrême inconduite est imposée à :

      1. tout joueur qui persiste dans l’utilisation d’actions ou de mots irrespectueux ou abusifs;
      2. tout officiel d’équipe qui utilise des actions ou des mots irrespectueux ou abusifs envers un arbitre ou toute autre personne.

      Remarque 1 : L’arbitre n’est pas tenu d’imposer une punition mineure de banc ni une punition d’inconduite en application de cette règle avant d’imposer une punition d’extrême inconduite.

      Remarque 2 : Lorsqu’un joueur ou un officiel d’équipe se voit imposer une punition d’extrême inconduite en application de la présente règle, l’arbitre doit dénoncer la personne fautive en remplissant une déclaration détaillée de l’incident et en la présentant au délégué compétent de la ligue ou du membre visé.

    6. Une punition d’inconduite grossière est imposée à tout joueur ou officiel d’équipe qui se comporte de façon à tourner le match en. De telles actions peuvent également être décrites comme des railleries ou des gestes verbaux ou physiques qui ternissent l’image du sport.

INTERPRÉTATIONS 

Interprétation 1

Règle 11.2 (a) et (d)

Afin de déterminer s’il est devant un cas de conduite antisportive ou de comportement abusif, l’officiel doit se demander s’il s’agit de propos ou d’un geste à caractère personnel. Si les propos ou le geste visent à critiquer ou à contester la décision de l’officiel, une punition doit être imposée en application de la règle 11.1 – Conduite antisportive. S’il s’agit plutôt d’une attaque contre la personnalité ou l’intégrité de l’officiel, une punition doit être imposée en application de la règle 11.2 – Comportement abusif. Enfin, si les propos ou le geste sont de nature discriminatoire, une punition doit être imposée en application de la règle 11.4 – Discrimination.

Interprétation 2

Règle 11.2 (c) 

QUESTION :

Pendant que le jeu est en cours, un joueur utilise des mots abusifs à l’endroit d’un juge de lignes. Ce dernier peut-il arrêter le jeu pour imposer une punition d’inconduite? 

RÉPONSE :

Le juge de lignes ne peut pas arrêter le jeu pour imposer la punition. Il doit attendre l’arrêt du jeu, puis informer l’arbitre. 

Interprétation 3

Règle 11.2 (f) 

Si, à la suite de propos injurieux, un joueur se rend dans les estrades pour confronter un spectateur, l’arbitre doit lui imposer une punition d’inconduite grossière pour avoir tourné le match en dérision. S’il tente de blesser ou blesse délibérément le spectateur, le joueur fautif se voit aussi imposer une punition de match en application de la règle 7.1 (c) – Tentative de blesser ou blessure délibérée. 

Lorsqu’un joueur et un spectateur se querellent, l’arbitre doit être certain de la cause de l’incident. Si le joueur n’a pas causé l’incident et ne fait que se défendre, il ne doit pas être puni pour ses gestes. Toutefois, si ces actions s’intensifient au point de devenir injustifiées aux yeux de l’arbitre, celui-ci doit punir le joueur fautif. 

Interprétation 4

Règle 11.2 (f) 

Lorsqu’un arbitre a des motifs raisonnables de soupçonner qu’un joueur ou un officiel d’équipe a des facultés affaiblies par l’alcool ou la drogue, il doit demander à ce joueur ou à cet officiel d’équipe de quitter volontairement le match. Cependant, si un autre incident survient et exige des punitions devant faire l’objet d’un rapport écrit, la consommation possible d’alcool ou de drogue doit être mentionnée dans le rapport.